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KINDIA : une vie précarité persistante pour les étudiants

KINDIA : une vie précarité persistante pour les étudiants

Immagine-WhatsApp-2025-06-02-ore-05.54.41_43d455c0 KINDIA : une vie précarité persistante pour les étudiants

Située à 7km au centre de la ville des argrumes, et a 135 km de la capitale guinéenne, ils sont nombreux ces étudiants de l’Université de kindia, qui traversent et qui vivent le plus souvent dans des conditions difficiles.

Logés à plusieurs kilomètres de leur établissement, la vie ne cesse d’être compliquée pour certains étudiants.
C’est le cas de Foromo Étienne Gbilimou, étudiant en licence 3 de sciences comptables, originaire de Lola, qui déplore ses conditions d’études.
« Certes, je suis en fin de cycle, mais je rencontre beaucoup de difficultés, notamment pour le logement, la nourriture et d’autres besoins essentiels. N’ayant aucune famille proche ici, j’ai dû louer un logement dès mon arrivée. À l’université, on doit être responsable de ses actes, c’est pourquoi je n’ai pas voulu vivre en famille d’accueil. Pour subvenir entièrement à mes besoins, j’effectue des travaux champêtres en parallèle à mes cours », a-t-il confié.
Si certains étudiants peinent à s’en sortir faute de moyens financiers, d’autres parviennent tout de même à tirer leur épingle du jeu. Aïssata Kéita, étudiante en licence 2 de sciences du langage, pratique la couture après les cours pour couvrir ses besoins.
Elle adresse d’ailleurs un message à ses camarades, notamment aux jeunes filles :
« Je demande aux filles qui viennent à l’université de se montrer prudentes et responsables. Moi, je suis maîtresse de couture. Après les cours, je travaille pour gagner ma vie. Je me prends en charge grâce à ma petite machine. »
Venue de la Guinée profonde, dans la région forestière, Mahara Vahi, étudiante en licence 3 de comptabilité, survit grâce à un petit projet.
« Je n’ai pas de parents ici. Je paie un loyer de 140 000 GNF par mois. Après l’université, je revends des condiments comme l’huile de palme, les aubergines ou encore le gombo, que mes parents m’envoient de Lola. C’est grâce à cette petite activité que je parviens à manger. Je dirais aux étudiants qui viendront après nous, surtout aux filles, d’être sages et responsables. La vie estudiantine est très compliquée. Celui qui ne fait pas attention échouera. Et celui qui se livre à certaines pratiques risque de se perdre dans des futilités. Il faut être courageux et prendre les choses au sérieux », conseille-t-elle.
On se souvient qu’en 2022, l’État guinéen avait amélioré les bourses d’entretien des étudiants à tous les niveaux. Malgré cette action salutaire, la précarité estudiantine demeure.
Antoine Neima ( Tony) pour echoguinee.
627141384.

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