Comme annoncé précédemment, un gendarme a été tué par balle lors d’une opération de démantèlement dans une zone réputée criminogène, selon des informations recueillies sur le terrain.
Rencontrée dans la matinée de ce dimanche 29 juin 2025 par l’un de nos reporters, Mariame Lamarana, épouse du lieutenant Amadou Sara Bah, est revenue avec émotion sur les derniers instants passés avec le père de ses quatre filles :
« Le dernier échange que j’ai eu avec mon mari, c’était lorsqu’il m’a appelée pour s’excuser de tout le mal qu’il m’avait fait. Je lui ai demandé pourquoi il me faisait ses adieux. Il n’a rien répondu, puis il a raccroché. J’ai tenté de le rappeler, en vain. En insistant, il a finalement décroché. Il m’a dit qu’il avait reçu une balle à la poitrine, mais que ça allait aller. Il m’a assurée qu’il était à l’hôpital et m’a demandé de ne pas m’inquiéter, de rester à la maison pour m’occuper des enfants. Je me suis précipitée à la clinique où il disait se trouver. Quand je lui ai demandé s’il allait bien, il a simplement hoché la tête. Ce geste… c’est la dernière chose que nous avons partagée. J’ai eu quatre filles avec lui. » a-t-elle confié, la voix tremblante.
Mamadou Saliou Bah, frère de la victime, est lui aussi revenu sur les circonstances du drame :
« La seule chose que nous savons avec certitude, c’est qu’il était en opération avec ses collègues pour interpeller des trafiquants de drogue. Lors de l’intervention, ils ont arrêté une femme. Le beau-frère de cette dernière, un homme en uniforme, a exigé qu’ils relâchent la drogue saisie. Le commandant de mon frère lui a répondu qu’ils étaient en mission et qu’ils devaient lutter contre le trafic. L’homme est alors retourné au camp Kouamé Kourouma, au kilomètre 36, avant de revenir armé, accompagné de quelques collègues. C’est à ce moment-là que les tirs ont commencé. Une balle a d’abord touché le pick-up, avant de ricocher et d’atteindre mon frère en pleine poitrine. C’est ce qui nous a été rapporté. Les autorités nous ont présenté leurs condoléances et ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire et identifier les auteurs de ce meurtre », a-t-il expliqué.
Antoine Neima Conakry, pour EchoGuinee.com Contact : 627 14 13 84
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