Une scène tragique et insoutenable s’est produite à Lainé, dans la préfecture de Lola.
Mami Wélamou, mère de trois enfants, âgée d’environ 25 ans et ménagère de profession, aurait été violée avant d’être égorgée dans son champ par des individus venus de nulle part.
Les faits se sont déroulés le mercredi 25 juin 2025, dans la sous-préfecture de Lainé, alors que la victime s’était rendue dans son champ pour récolter du gombo. Contacté par téléphone dans la soirée du dimanche 29 juin 2025, l’adjudant-chef Moussa Kandé, sous-préfet de Lainé, a expliqué les circonstances du drame :
« Le mercredi 25 juin, la dame a quitté son domicile pour aller dans son champ de gombo avec son bébé. Mais ce soir-là, entre 17 h et 18 h, elle n’était toujours pas rentrée. Vers 21 h, son frère s’est inquiété et a dit : “Ma sœur tarde trop à revenir du champ, je vais aller la chercher.” Il s’y est rendu mais ne l’a pas trouvée. Ce n’est que le lendemain matin qu’il a alerté les autorités. J’ai alors mobilisé la gendarmerie, la police et les chefs de quartier pour organiser les recherches. »
« Après un moment de fouilles, ils ont retrouvé le corps sans vie de la jeune femme près d’un petit bas-fond. Elle était entièrement nue et égorgée. Son enfant, un garçon d’environ deux ans, était assis à côté du cadavre. Il avait passé la nuit seul auprès du corps de sa mère. Selon le rapport médical, elle a été violée avant d’être tuée. Le drame s’est produit dans un champ situé entre Lainé centre et le village de Din, leur village d’origine. »
Interrogé sur l’existence possible de conflits ou de différends entre la victime et d’autres personnes, le sous-préfet a précisé :
« Nous avons interrogé les membres de sa famille pour savoir s’il y avait eu des antécédents avec des voisins ou d’autres habitants. D’après son frère, aucun conflit connu n’existait. Ils sont originaires du village de Din, situé à environ quatre kilomètres de Lainé. Ils avaient quitté ce village à la suite d’un litige foncier qui les opposait aux habitants. L’affaire avait été portée devant la justice, qui leur avait donné raison. Ils ont obtenu le droit d’exploiter le domaine. C’est seulement cette année que la victime a commencé à cultiver une partie du terrain. On ne peut cependant pas affirmer avec certitude que ce drame est lié à ce conflit. Une enquête est en cours. »
Par ailleurs, l’adjudant-chef Kandé a lancé un appel au calme et à la coopération de la population :
« À l’heure actuelle, la situation est sous contrôle. Toutefois, un climat de peur règne, car beaucoup hésitent désormais à se rendre dans leurs champs. Je demande à la population de faire preuve de retenue et de calme, et surtout de collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour que les auteurs de cet acte ignoble soient identifiés et traduits en justice. »
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Antoine Neima
Correspondant à Conakry pour echoguinee.com
📞 627 14 13 84
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