Lomé, la capitale du Togo, est secouée par de violentes manifestations contre le régime en place depuis quelques jours. Selon la société civile togolaise, ces protestations ont fait au moins sept morts et plusieurs blessés. Les raisons de ces manifestations sont multiples : répression des opposants, hausse du prix de l’électricité et réforme constitutionnelle renforçant le pouvoir du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.
La tension est présente presque partout dans la ville, où des manifestants érigent des barricades, brûlent des pneus et paralysent la circulation. De nombreux commerces ont fermé par crainte de violences. Des ONG pointent les forces de sécurité pour avoir commis des exactions, affirmant que des corps ont été retrouvés dans des rivières, et qu’il y a eu plus de 60 arrestations en trois jours. Mais de son côté, le gouvernement n’a pas encore réagi à ces chiffres.
Les critiques s’intensifient. David Dosseh, du Front Citoyen Togo Debout, a dénoncé la répression violente de rassemblements pacifiques, appelant au respect des libertés. Cette crise met en lumière un profond malaise social et politique dans un pays où les manifestations restent rares, mais dont la population exprime un ras-le-bol grandissant.
Arabiou Barry POUR ECHOGUINEE.
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