

À la veille de la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai, Reporters sans frontières (RSF) a publié son Classement mondial de la liberté de la presse 2025. Cette édition met en lumière un recul préoccupant de la liberté d’informer dans plusieurs régions du monde. La Guinée n’échappe pas àcettetendance.
Selon RSF, la Guinée a perdu plusieurs places cette année dans le classement. Cette dégringolade s’explique notamment par la fermeture de plusieurs médias privés, la suspension de radios et télévisions, les restrictions imposées à l’accès à Internet, ainsi que l’intimidation et l’arrestation de journalistes dans l’exercice de leur fonction.
Depuis plusieurs mois, les professionnels des médias guinéens opèrent dans un climat de plus en plus tendu. Plusieurs organes de presse ont vu leurs fréquences suspendues ou leur accès restreint, sans explication claire. Dans certaines régions, les correspondants de presse signalent des cas de harcèlement et d’empêchement de couvrir des événements publics.
Pour RSF, ces pratiques sont incompatibles avec le respect de la liberté de la presse, pourtant garantie par la Constitution guinéenne et les engagements internationaux du pays.
Les organisations de journalistes et de défense des droits de l’homme appellent les autorités guinéennes à rétablir un climat de confiance avec les médias et à respecter la pluralité d’opinions. Une démocratie ne peut prospérer sans une presse libre, indépendante et protégée.
Au niveau mondial, la Norvège, le Danemark et la Suède conservent leur position de leaders en matière de liberté de la presse. À l’opposé, l’Érythrée, l’Iran et la Corée du Nord occupent les dernières places du classement. En Afrique, le Cap-Vert et la Namibie tirent leur épingle du jeu avec des performances positives.
Il faut rappeler qu’en 2024 la Guinée occupait la 78eme place dans le monde. La situation du pays d’Ahmed Sékou TOURE dans le classement 2025 de RSF interpelle. Elle appelle à une réflexion collective sur la place des médias dans notre société et sur la nécessité de garantir à chaque journaliste les conditions d’un travail libre et sécurisé. Car sans presse libre, il n’y a pas de démocratie solide.
Abdourahamane Bah
Pour Echoguinée.com
Laisser un commentaire