Alors que la campagne nationale de recensement bat son plein, des voix s’élèvent déjà pour alerter sur les risques financiers d’un éventuel report du processus. Parmi elles, celle d’Ousmane Dady Camara,coordinateur des Forces Patriotiques, qui tire la sonnette d’alarme : prolonger le recensement reviendrait à alourdir inutilement la facture de l’État.
Présent ce samedi 24 mai à Conakry lors d’un événement public, le leader politique a été clair : « Une prolongation implique un budget supplémentaire. Cela représente des ressources en plus à mobiliser, alors que le pays fait déjà face à de nombreux défis. »
Pour lui, chaque jour de rallonge pèse lourd dans un contexte où les priorités budgétaires sont nombreuses : éducation, santé, infrastructures… Derrière cet avertissement, une réalité : le recensement biométrique, lancé dans le cadre du Programme National de Recensement à Vocation d’État Civil (PN-RAVEC), constitue un chantier logistique et financier colossal. Il nécessite du matériel, des ressources humaines, et surtout, du temps bien calibré. Mais Ousmane Dady Camara va plus loin. Il rappelle que ce processus s’inscrit dans les engagements pris par le CNRD pour bâtir un fichier électoral fiable et transparent. Tout report, au-delà du coût, pourrait compromettre les échéances institutionnelles à venir. « Il ne s’agit pas seulement de recenser, mais de respecter les délais pour garantir la crédibilité du processus démocratique », martèle-t-il.
Enfin, il invite les citoyens à ne pas attendre le dernier moment. « La mobilisation populaire est aussi une façon d’économiser l’argent public », insiste-t-il, soulignant que chaque Guinéen a un rôle à jouer dans le succès et la maîtrise budgétaire de cette opération nationale.
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