Coyah : inondation à Coyah, les victimes témoignent

Suite à la forte pluie qui s’est abattue dans la nuit du mardi 1er juillet jusqu’au mercredi 2 juillet 2025, dans le Grand Conakry et ses environs, les conséquences n’ont pas tardé à se faire sentir. Au secteur Khalou, quartier Bananeraie dans la commune de Manéyah, relevant de la commune urbaine de Coyah, de nombreuses familles se sont réveillées les pieds dans l’eau ce mercredi matin, dans un cadre d’assainissement inadmissible.

Cette pluie, heureusement, n’a pas causé de pertes en vies humaines, mais d’importants dégâts matériels ont été enregistrés.

Mme Maciré Mak Faye, fonctionnaire à la retraite, relate comment elle a vu, impuissante, l’eau envahir son habitation :

« C’est après la prière de 20h que je suis rentrée me coucher puisqu’il pleuvait déjà. Entre-temps, mon petit-fils m’a réveillée en me disant que l’eau est entrée dans notre cour. Je me suis levée en sursaut, je suis allée ouvrir le passage d’eau dans ma concession, mais les vagues étaient de forte pression. Malheureusement, tout a été trempé dans la maison : des sacs de riz, des habits mais aussi des documents. J’ai perdu un sac dans lequel se trouvaient tous mes documents de retraite, y compris ma carte d’identité nationale, en plus d’une importante somme d’argent.
Non, c’est la première fois que cela m’arrive ici. La cour de mon voisin que vous voyez là en est la principale cause. Avant qu’il ne finisse de construire, on lui avait demandé de laisser un passage pour l’eau, il n’a pas voulu, et voilà les conséquences », a-t-elle expliqué avec émotion.

Mariam Chérif :

« C’est quelque chose que j’ai du mal à expliquer jusqu’à présent, puisque j’imagine avec les enfants que nous avons ici, si cela s’était produit tard la nuit, les dégâts auraient été énormes. Mais nous remercions Allah qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine. Mais comme vous le constatez, tout est trempé : télé, documents, etc. Donc, c’est dans cette situation que nous sommes depuis la nuit d’hier », explique-t-elle.

Il faut rappeler qu’à chaque saison pluvieuse, la préfecture de Coyah ne reste pas en marge des dégâts causés par les eaux de ruissellement.

Antoine Neima
Conakry pour echoguinee.com
627141384