
Alors que la Guinée se tient à un tournant décisif de son histoire, un acte fondamental est en jeu le recensement biométrique. Prévu initialement du 15 avril au 30 mai 2025, cet exercice crucial pour l’état civil et les élections se heurtent à de nombreuses difficultés logistiques et organisationnelles. Nous, citoyens guinéens, assistons avec inquiétude à des situations alarmantes qui remettent en question l’efficacité et l’équité de ce processus.
D’innombrables compatriotes éprouvent une réelle frustration face à des dysfonctionnements qui ne sont pas le fait des citoyens, mais bien des autorités responsables de l’enrôlement. Bien trop de localités, encore aujourd’hui, restent désertes d’agents recenseurs, laissant nos frères et sœurs dans l’incertitude et le désespoir. Cette absence de personnel est d’autant plus incompréhensible que, dans plusieurs régions, le recensement n’a débuté qu’avec un retard de plusieurs jours, et parfois jusqu’à une semaine. Comment, alors, peut-on garantir que chaque citoyen ait la chance de se faire recenser ?
Cette situation est d’autant plus dramatique que de nombreuses personnes se heurtent à la problématique de l’état civil. Les extraits de naissance, indispensables pour se faire recenser, sont un luxe pour beaucoup, malgré les initiatives prises par le ministère de la Justice et de l’Administration pour permettre l’accès aux jugements supplétifs. Le résultat est d’une lenteur inacceptable, combinée à l’éloignement de certaines localités des tribunaux, freine l’accès à leurs droits fondamentaux.
« Face à ce tableau sombre, il est impératif d’agir. J’appelle de tout cœur à une prolongation de 60 jours du recensement des Guinéens. Ce délai supplémentaire est non seulement nécessaire, mais essentiel pour offrir à chaque Guinéen l’opportunité d’être compté. L’objectif n’est pas seulement d’accroître des chiffres sur un papier ; il s’agit d’assurer que chaque voix ait la possibilité de s’exprimer et que personne ne soit exclu de ce processus fondamental.
J’ai foi que Son Excellence, le Président Mamadi Doumbouya, comprendra l’importance de cette demande pour le bien-être de tous les citoyens guinéens. C’est en respectant nos droits et en garantissant l’équité que nous pourrons envisager un avenir commun, empreint de justice sociale et de prospérité. »
Il termine par ces mots :
« Ensemble, assurons notre place dans l’histoire de la Guinée. Donnons à chaque compatriote la chance d’être entendu et reconnu. Une prolongation est non seulement juste, mais une nécessité vitale.* »
Déclare Billy KEITA, citoyen guinéen .
Kova Soropogui/ Kankan Nabaya pour echoguinée
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