L’affaire qui l’oppose à Mbaye Niang, ancien ministre du Tourisme, la justice lui a infligé une peine assortie d’amende pour avoir tenu des propos jugés diffamatoires à l’égard du ministre, qu’il a accusé de mauvaise gestion sans preuves.
Cette condamnation s’ajoute aux multiples démêlés judiciaires de Sonko. Elle peut aussi avoir des répercussions politiques importantes, notamment sur sa possibilité de se présenter à la prochaine élection présidentielle, selon la législation en vigueur.
Rejet de son recours par la Cour suprême
Ce mardi 1er juillet, la Cour suprême du Sénégal a rejeté le recours de l’actuel Premier ministre, qui contestait sa condamnation en janvier 2024 à six mois de prison avec sursis pour diffamation.
Ousmane Sonko l’affirme : son recours devant le Conseil constitutionnel pour mettre fin à ce feuilleton judiciaire qui l’oppose à l’ancien ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang n’est « pas encore fini ». Toutefois, l’AFP estime que la décision de la Cour suprême du Sénégal clôt sa requête.
Ousmane Sonko ne compte pas s’arrêter là. Dès ce mercredi, il compte introduire un nouveau recours par l’intermédiaire de sa défense afin d’éviter de payer une amende de 200 millions de francs CFA à l’ancien ministre du Tourisme.
Quel avenir présidentiel pour Sonko ?
Cette décision relance les débats autour de sa candidature à la prochaine présidentielle au Sénégal. Ousmane Sonko n’a pas voulu attendre longtemps pour réagir à ce sujet.
« Ce dossier n’a aucun rapport avec ma candidature. De ce qui reste de mon existence, si je ne participe pas à une élection, ce serait de ma propre volonté, parce que rien ne peut m’empêcher d’être candidat », a lancé le chef du parti au pouvoir, Pastef.
Selon RFI, cette communication de Sonko ne bloque en rien sa candidature, « car cette condamnation tombe sous le coup de la loi d’amnistie adoptée en mars 2024, et amendée par la nouvelle majorité en avril 2025 », a écrit TV5Monde sur son site internet. Le chef du gouvernement actuel a été au cœur de plusieurs démêlés judiciaires. Le 1er juin 2023, Ousmane Sonko a été condamné par contumace à deux ans de prison ferme pour débauche de mineure, après avoir refusé de se présenter au procès. Fin juillet de la même année, il a été emprisonné pour d’autres chefs d’inculpation, dont l’appel à l’insurrection, avant d’être libéré quelques jours avant la présidentielle de mars 2024 grâce à une loi d’amnistie. Entre 2021 et 2024, son bras de fer avec l’ex-président Macky Sall a provoqué de violents troubles au Sénégal, faisant des dizaines de morts, majoritairement des jeunes.
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